Retour des réfugiés et causes profondes du conflit
En tant que région frontière fertile, le Nord-Kivu a toujours été une zone de flux migratoires fréquents, à la fois volontaires et involontaires.
En tant que région frontière fertile, le Nord-Kivu a toujours été une zone de flux migratoires fréquents, à la fois volontaires et involontaires.
Les cadres de travail élaborés par les Nations Unies et le gouvernement de la RDC, accompagnés d’une médiation internationale entre la RDC et les pays voisins, sont en train de réussir de grandes choses en ce qui concerne la résolution des problèmes relatifs au retour et à la réintégration malgré le contexte humanitaire et de transition extrêmement politisé du Nord-Kivu.
Au cours des six premiers mois de 2010, le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a signé deux accords tripartites séparés avec des pays voisins et UNHCR au sujet du retour des réfugiés. Déplacées par des conflits distincts aux extrémités opposées du vaste territoire de la RDC, les deux populations de réfugiés concernées se trouvent au cœur de multiples complications.
L’année 2010 a vu un flux régulier de réfugiés congolais revenir de Zambie et les débuts d’un processus officiel de retour des réfugiés des camps du Burundi. Par contre, les retours de Tanzanie vers le Sud-Kivu sont au point mort en raison de l’insécurité persistante dans les zones de retour, tandis que le processus de rapatriement au Nord-Kivu reste hautement politisé.
La dernière des guerres civiles du Soudan entre le Nord et le Sud a pris fin en 2005 avec l’Accord de paix global (APG). Ces guerres ont entrainé le déplacement de plus de quatre millions de personnes et la mort de plus de deux millions de Sud Soudanais. L’APG a imposé à la fois au Nord et au Sud de rendre l’unité attrayante, tout en préparant la voie pour que le Sud organise un référendum d’autodétermination.
Une étude menée en Jordanie en 20091 indique que le manque de transparence et d’information alimente une dynamique de désespoir parmi les déplacés et renforce les conditions qui les poussent à se fier aux ouï-dire lorsqu’ils doivent prendre des décisions concernant leur avenir.
Des décennies de conflit armé en Colombie ont provoqué le déplacement de plus de trois millions de personnes, principalement en milieu rural : communautés indigènes, individus de descendance africaine et petits exploitants agricoles.
Quatorze années de guerre civile au Libéria ont eu pour effet de déplacer environ un tiers de la population, à la fois à l’intérieur du pays et comme réfugiés dans des pays Ouest-africains voisins, en Europe et aux Etats Unis. Depuis la fin de la guerre en 2003, de nombreux libériens sont retournés chez eux volontairement ou par l’intermédiaire de rapatriements assistés.
L’une des caractéristiques surprenantes de la Convention de l’Union Africaine (UA) pour la protection et l’assistance des Personnes déplacées internes (Convention de Kampala)1 est qu’elle va au-delà de la portée que son titre implique et qu’elle contient également le droit à la protection contre le déplacement arbitraire.
Il y a deux types de problèmes associés avec les droits internationaux des réfugiés : des problèmes ‘formels’ associés à la définition des concepts légaux relatifs au statut, au refuge et à l’asile des réfugiés ; et des problèmes ‘pratiques’ liés à la mise en œuvre de ces droits par les états nations.