De nombreux pays semblent avoir été dépassés par la rapidité avec laquelle l’épidémie du VIH s’est propagée et par son impact sur les migrants forcés et les autres populations mobiles.
Même si la majeure partie de l’Asie n’a pas été touchée par une épidémie généralisée du VIH, il y a des raisons de se préoccuper de la manière dont la migration forcée et la migration liée à la crise économique sont susceptibles d’augmenter les risques.
Dix ans après que l’épidémie de VIH/sida elle-même a été identifiée comme une menace à la paix et à la sécurité, les résultats du programme ASCI (AIDS, Security and Conflict Initiative)(1), mené sur trois ans, mettent en évidence les dynamiques de renforcement mutuel qui unissent le VIH/sida, les conflits et la sécurité.
Même si de nombreuses idées fausses bien ancrées sur le VIH/sida en situation d’urgence humanitaire ont été réfutées il reste encore du travail pour garantir un traitement adéquat et approprié du VIH.
Une expérience fondée sur des faits avérés, une bonne évaluation et la volonté d’adapter les programmes aux réalités locales ont été des facteurs clés pour combattre le VIH en Asie.
Au cours des dernières années, la communauté internationale a beaucoup appris sur le besoin d’inclure la sensibilisation au VIH dans le processus de désarmement, démobilisation et réintégration, et sur le potentiel offert par une telle approche.
Les interventions de désarmement, démobilisation et réintégration (DRR) constituent des voies d’accès potentielles pour atteindre les individus les plus vulnérables à la transmission du VIH.
L’Ouganda rencontre de nombreux problèmes pour garantir la continuité et la pérennité des programmes de traitement pour les PDI de retour.
Les relations entre hommes et femmes ont empiré au cours des conflits, et les interventions pour promouvoir le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) n’ont pas réussi à s’attaquer aux dynamiques qui entraînent la propagation du VIH.
Les recherches menées en Bosnie, en République Démocratique du Congo, en Haïti et au Liberia ont mis en lumière une négligence préoccupante des problèmes relatifs au VIH pendant la période qui fait suite aux conflits et aux déplacements.
Une approche sexospécifique globale est nécessaire si l’on veut comprendre le contexte social de la transmission du VIH dans les situations de conflit.
Les spécialistes des sciences sociales travaillent avec des épidémiologistes pour produire des informations qui remettent en question les modèles épidémiologiques traditionnels des « groupes-clés » exposés au VIH.
Le travail du sexe est une réalité indéniable des situations de crise humanitaire. UNHCR et UNFPA ont démontré l’importance des interventions multisectorielles pour aborder la question du VIH dans le travail du sexe.
La vente de sang s’est imposée comme une alternative attrayante à la migration rurale-urbaine entraînée par les difficultés économiques et sociales. Toutefois, elle a provoqué une épidémie de VIH/sida en Chine.
Une éducation préventive de bonne qualité, formelle et informelle, peut apporter les connaissances et les compétences nécessaires pour prévenir le VIH et se prémunir des conséquences du sida.
Dans les dix ans qui ont suivi la première résolution du Conseil de sécurité sur le VIH/sida, nous avons beaucoup appris sur les dynamiques qui associent le VIH/sida, les conflits et l’insécurité. En évaluant les progrès effectués ces dix dernières années en réponse à ces dynamiques, il nous est possible d’identifier de nouvelles opportunités de prévention et d’intervention.