L’année 2014 marque un tournant pour l’Afghanistan, avec le retrait de la force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) après douze ans de présence, et les risques bien réels que ce retrait pose en termes de capacité de l’État afghan à surmonter les nombreux défis internes et externes du pays. Ces défis ont des implications considérables pour les Afghans déplacés et rapatriés, ainsi que pour le potentiel de déplacement à l’avenir.
Alors que les combats et l’insécurité devraient continuer de dominer en Afghanistan dans un avenir immédiat, les déplacements continueront de se succéder.
Selon les rapports, un groupe de personnes suivant un style de vie nomade dans l’est de l’Afghanistan a récemment été réinstallé de force car ses membres ne disposaient pas de papiers d’identité : une autre cause de déplacement en Afghanistan qui demande une solution juste et durable.
Le développement d’une politique nationale visant à répondre aux besoins des PDI d’Afghanistan a rencontré une multitude d’obstacles et de défis. Bien que cette politique relative aux PDI soit aujourd’hui une réalité, il est fort probable que sa mise en application se heurte à des obstacles de nature semblable.
Pour la stabilité et la sécurité futures de l’Afghanistan, il est crucial d’assurer un niveau de vie minimal et d’offrir des moyens de subsistance pour aider les personnes de retour à s’ancrer durablement dans le pays. C’est l’un des trois principaux objectifs de la Stratégie des solutions pour les réfugiés afghans de 2012.
Maslakh dans l’ouest de l’Afghanistan est un exemple de la manière dont la nouvelle politique de l’Afghanistan sur les PDI se traduit dans la réalité. S’il est un succès ce projet garantira aux PDI la sécurité foncière en milieu urbain et servira de précédent en matière d’intégration locale des PDI partout en Afghanistan, une question jusqu’ici particulièrement litigieuse et politisée.
Il conviendrait de reformuler les programmes et le plaidoyer concernant les réfugiés afghans au niveau de la région et parler de soutien et de réponse au déplacement prolongé plutôt que de résolution.
Préalablement à 2014 et en prévision de l’impact de la « transition » en Afghanistan, la nouvelle Politique nationale du Pakistan sur les réfugiés tente de répondre à la fois aux incertitudes et aux réalités auxquelles sont confrontés les réfugiés afghans qui vivent au Pakistan.
Parce qu’il est tout à fait improbable que la majorité des Afghans qui vivent aujourd’hui au Pakistan retournent en Afghanistan, il faut faire plus pour remédier à leurs vulnérabilités et les protéger du harcèlement et de la violence.
Comprendre les facteurs qui impactent sur la manière dont les réfugiés prennent leur décision de retour et par la suite sur leur capacité à se réintégrer est déterminant pour planifier des programmes pré et post retour à l’intention des réfugiés afghans qui se trouvent en Iran.
Les personnes chargées de traiter les demandes d’asile doivent tenir compte des préoccupations propres aux demandeurs d’asile afghans handicapés et de leurs perspectives s’ils sont rapatriés.
Les bailleurs et les praticiens doivent s’adapter à un paysage de migration et de migration de retour en pleine évolution lorsqu’ils cherchent à cibler les Afghans qui ont le plus besoin d’assistance.
Même si j’ai passé la plupart de ma vie au Canada, l’Afghanistan reste la patrie de ma famille et, avec le concours d’autres Canadiens, nous sommes engagés à soutenir sa restauration.
Il est attendu des Afghans rapatriés de pays industrialisés qu’ils contribuent au développement et à la consolidation de la paix en Afghanistan. Toutefois, il reste le plus souvent à définir clairement quel type de changement devrait être apporté par quelle catégorie de réfugiés.
En Afghanistan, des femmes ont été violées et ont subi des violences sexuelles pendant des dizaines d’années de conflit. Une nouvelle loi sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (Law on the Elimination of Violence Against Woman - EVAW) a été approuvée mais doit encore être adoptée et mise en application.
Les conditions socio-économiques précaires et le manque de mécanismes de soutien semblent être des facteurs clés de l’augmentation de la vulnérabilité des femmes déplacées vers la violence.
Les jeunes déplacés de Kaboul attendent de voir comment les choses évoluent en Afghanistan dans l’année à venir avant de décider de rester ou de se déplacer à nouveau. Cette situation offre l’opportunité de mettre en place des programmes sensibles aux besoins des jeunes.
Les conclusions d’un projet de recherche collaboratif permettent de mieux comprendre pourquoi certains mineurs afghans rapatriés désirent reprendre la route, en dépit des nombreux obstacles qui les attendent.
Un nombre croissant de PDI vivent dans des installations informelles dans les grands centres urbains d’Afghanistan mais les vulnérabilités particulières des jeunes femmes et des filles dans ce contexte ne sont pas suffisamment bien comprises, ni combattues.
Le vaste nombre de réfugiés afghans constitue un défi tant sur le plan de la protection que du développement urbain, pour les autorités nationales comme pour la communauté internationale.
De nombreux éléments semblent actuellement indiquer la possibilité d’une nouvelle vague de déplacements en Afghanistan. Si nous ignorons ces signaux d’alarme et refusons d’agir, nous pourrons en payer le prix fort ultérieurement, tant sur le plan financier qu’humain.
En 2014, une série de « transitions » d’ordre sécuritaire, politique et économique se dérouleront en Afghanistan. Notre manière d’y répondre sera déterminante pour l’ampleur de tout futur déplacement des populations afghanes au cours des années à venir.
Le 60e anniversaire de la Convention de 1954 relative au statut des apatrides nous donne l’occasion d’attirer l’attention sur le visage humain de l’apatridie et de faire prendre conscience de l’impact de ce problème à la fois sur la vie des individus et plus largement des sociétés.
La discrimination fondée sur le sexe est un facteur qui contribue de manière considérable à générer et perpétuer l’apatridie, il reste donc toujours aussi primordial de combattre ce type de discrimination dans les lois de nationalité
Une décision récente du tribunal constitutionnel en République dominicaine, si appliquée dans sa forme provisoire, risque de rendre apatrides des milliers de Dominicains et d’envoyer comme message à d’autres États qu’il est acceptable de procéder à des dénationalisations arbitraires en masse du moment qu’elles ont une base juridique.
En Europe, les droits humains de nombreux apatrides sont bafoués chaque jour, des sans-abri vivant dans le dénuement e plus complet aux détenus des centres pour immigrants. Ces histoires nous sont rapportées par le réseau European Network on Statelessness.
Il est utile d’explorer les interconnections entre l’apatridie et la discrimination en vue d’éclairer la multiplicité des vulnérabilités associées à l’apatridie et de fournir un cadre de travail permettant de leur trouver une solution.