Construire un sentiment de sécurité intérieure, tout en enseignant des compétences de survie et comment rester en alerte face aux risques bien réels de l’extérieur est essentiel si les programmes psychosociaux menés en Afghanistan veulent réussir à donner aux enfants « un espace sûr » dans lequel ils peuvent apprendre dans un contexte de très forte insécurité.
Les programmes destinés au développement de la petite enfance et au soutien psychosocial doivent être capables d’évoluer pour s’adapter à des besoins changeants et répondre à des difficultés émergentes.
Les données montrent qu’une approche sensible au genre peut atténuer les risques particuliers qui menacent les filles et les garçons dans les situations de crise et de déplacement.
Les expériences en République centrafricaine montrent clairement que les efforts mondiaux pour augmenter le nombre d’enfants scolarisés, en particulier dans les zones touchées par des conflits et pour les enfants déplacés, doivent prêter plus d’attention aux questions de sécurité et de responsabilité.
La mise en œuvre des programmes en RDC et au Nigeria démontre comment il est possible de poser, dès les premières étapes d’une intervention, les éléments constitutifs d’une amélioration durable de l’éducation dans les situations d’urgence même les plus difficiles.
Alors que le secteur de l'éducation en Jordanie passe d'une phase de réponse humanitaire à une phase de développement, l'absence de planification en vue d'une transition appropriée risque d’aboutir à l’exclusion de certains groupes d'apprenants.
L’application rétrospective d’une théorie d’apprentissage à un programme éducatif non formel destiné aux jeunes montre comment il est possible d’utiliser ce type de théorie pour évaluer l’apprentissage dans divers programmes d’éducation en situation d’urgence et comment l’inclusion de ces théories au moment de l’élaboration des programmes peut contribuer à en garantir la qualité et la pertinence.
Apporter un soutien psychosocial aux enfants par le biais d'espaces spécifiquement adaptés peut améliorer les résultats d'apprentissage des enfants. Cependant, pour que cela soit efficace les approches doivent être plus localisées et initiées par des partenariats et doivent tenir compte également des spécificités de genre tout en renforçant les dispositifs de suivi et d’évaluation.
La fermeture de la route des Balkans au printemps 2016 a coincé environ 21 000 enfants en Grèce. Bien que des politiques éducatives aient été élaborées pour intégrer ces enfants dans le système éducatif grec, elles ont aussi parfois abouti à leur ségrégation.
Face à un accès à la scolarisation extrêmement limité pour les demandeurs d’asile et les migrants en France, des initiatives bénévoles ont surgi pour mettre à disposition des services informels d’éducation bien nécessaires.
Les populations de réfugiés d’Ouganda et d’Éthiopie ont un besoin impératif d’alphabétisation. Cependant, bien qu’il s’agisse de pays pilotes du CRRF – et donc théoriquement déterminés à promouvoir l’alphabétisation – l’alphabétisation fonctionnelle des adultes bénéficie à peine d’un soutien minimal.
Le choix du programme scolaire est une question importante dans les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés pendant des périodes toujours plus longues.
Au Rwanda, des recherches visent à mettre au jour des données solides pouvant être utilisées pour améliorer l’accès des enfants réfugiés souffrant de problèmes de communication à des services éducatifs inclusifs.
Suite à des modifications de la législation sur l’immigration au Royaume-Uni de nombreux demandeurs d’asile se sont vus appliquer des restrictions de leur droit d’étudier.
Des étudiants du cours OLIve de l’Université de Londres-Est – un cours préparatoire d’accès à l’université spécifiquement conçu pour des réfugiés et demandeurs d’asile au Royaume-Uni – partagent leurs expériences d’accès à l’éducation en tant qu’apprenants déplacés.
Les études montrent que les enfants réfugiés et demandeurs d’asile sont confrontés à des obstacles de taille lorsqu’ils arrivent au Royaume-Uni et qu’il s’agit pour eux d’être admis à l’école et de prospérer dans le système éducatif. Le gouvernement central, les autorités locales, les écoles et les établissements supérieurs ainsi que les professionnels de l’éducation peuvent adopter des mesures pour veiller à ce que ces enfants reçoivent en temps opportun une éducation adaptée.
L’éducation est un élément central de la vie des familles réinstallées, il est donc essentiel d’apporter un soutien aux parents et aux enfants afin qu’ils puissent comprendre et intégrer le système éducatif.
La Turquie et plus largement l’ensemble de la communauté internationale doivent combler les carences de l’offre éducative et s’assurer de donner aux réfugiés des possibilités adéquates d’éducation.
Il faut examiner de manière plus critique les services éducatifs fournis aux enfants non accompagnés dans les centres d’accueil financés par les pouvoirs publics des États-Unis afin de mieux répondre aux nombreux besoins des enfants, mais aussi de satisfaire aux normes fédérales en matière d’éducation publique.
En dépit des difficultés qu’ils rencontrent, les enseignants réfugiés croient au potentiel de l’éducation pour transformer la vie des élèves réfugiés et de leur communauté. Les structures éducatives pour réfugiés doivent écouter ces enseignants et répondre à leurs besoins afin d’améliorer l’accès à l’enseignement et les résultats éducatifs.
La promotion de l’autosuffisance parmi les populations déplacées peut avoir pour conséquence non souhaitée de miner les efforts de scolarisation de l’ensemble des enfants syriens.
Un décret récemment promulgué en Iran a levé un obstacle juridique qui empêchait les enfants de réfugiés sans-papiers de fréquenter l’école. Cependant, d’autres difficultés demeurent. Une organisation non-gouvernementale nous parle des succès et des difficultés de l’adoption d’une approche intersectorielle pour surmonter ces obstacles.
Les institutions d’enseignement supérieur libanaises devraient envisager la possibilité d’améliorer l’accès des jeunes réfugiés et des membres de la communauté d’accueil à l’enseignement supérieur grâce à l’apprentissage connecté.
L’apprentissage connecté offre des possibilités pour étendre l’accès des réfugiés à l’éducation supérieure, un avantage tant pour les individus que pour les communautés.
La communauté de personnes déplacées à la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar répond depuis longtemps aux besoins élémentaires en matière d’éducation d’un grand nombre d’enfants. Pourvoir une éducation reconnue et agréée, demeure cependant un combat.
Une boîte à outils pour l’éducation dans les situations d’urgence, élaborée par Save the Children, étudie comment il est possible d’améliorer les environnements d’apprentissage grâce à la participation communautaire. Les projets pilotes menés en Syrie et en Ouganda ont également permis de mettre en lumière certaines des tensions et des contradictions qui sous-tendent la fourniture de l’éducation dans les contextes humanitaires.
Un nouvel outil d’évaluation vise à donner un aperçu rapide et global des besoins des apprenants déplacés.
L’analyse des propositions de financement de recherches éducatives soumises à Dubai Cares, un bailleur mondial de l’éducation, révèle une absence inquiétante de contributions de la part des acteurs locaux et des utilisateurs finaux à toutes les étapes du processus.
Le Grand Bargain promet beaucoup mais un manque de confiance inhérent dans le système international entrave le renforcement des capacités à l’échelle locale.
La communauté mondiale doit maintenant agir de manière forte, décisive et coordonnée par le biais d’une approche associant l’ensemble de la société de manière à faire avancer l’application effective des deux Pactes mondiaux.