Les cinq articles du dossier sur ‘Mobilité et capacité d’action en situation de déplacement prolongé’ sont disponibles en français. Cependant, veuillez noter que seuls quatre des articles sur l'Externalisation ont été traduits en français.
Au cours des dernières années, certains États ont appliqué des politiques et des pratiques de plus en plus restrictives afin dissuader les réfugiés et les demandeurs d'asile d'atteindre leurs frontières. Ces politiques d’« externalisation » sont manifestement incompatibles avec l'esprit de coopération internationale incarné par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.
La réinstallation est un élément important de la protection des réfugiés dans le monde. Cependant, elle est fondamentalement différente des systèmes d'asile territoriaux. La réinstallation doit compléter l'accueil des demandeurs d'asile mais ne doit jamais le remplacer.
Alors que Frontex fait actuellement l'objet d'une investigation sans précédent pour des violations des droits de l'homme aux frontières de l'UE, son travail au-delà des frontières de l'UE reste peu surveillé.
Le mécanisme de transit d'urgence entre la Libye et le Niger lancé en 2017 a permis d'évacuer avec succès un grand nombre de demandeurs d'asile détenus en Libye. Cependant, pour de nombreux demandeurs d'asile, ainsi que pour les trois principaux partenaires (le HCR, l'UE et le Niger), les résultats sont loin d’avoir répondu à leurs attentes.
La mobilité des personnes déplacées et leurs réseaux trans-locaux peuvent constituer d’importantes ressources dans leur recherche de solutions durables.
Des millions d'Érythréens et de Congolais se trouvent dans des situations de déplacement prolongé. Une compréhension plus nuancée de la façon dont la mobilité physique et sociale affectent leur vie quotidienne est cruciale pour développer des interventions sur mesure plus efficaces.
Les aspirations des réfugiés syriens à se déplacer contredisent l'idée selon laquelle les réfugiés qui sont « coincés » dans le déplacement sont des victimes passives sans autonomie. Au contraire, en l'absence d'options viables de mobilité physique, les réfugiés peuvent toujours aspirer à « avancer », même s'ils ne sont pas toujours en mesure de le faire physiquement.
Les personnes vivant des situations de déplacement prolongé en Italie et en Grèce sont souvent plus mobiles que ce que laissent généralement entendre le discours public et les politiques.
Des études récentes ont examiné comment les réfugiés utilisent leurs réseaux pour échapper à un déplacement prolongé. Les programmes d'admission humanitaire en l'Allemagne ont permis d'offrir des voies légales « complémentaires » aux réfugiés syriens qui avaient des contacts transnationaux. L'efficacité et la portée de ces programmes restent toutefois limitées par plusieurs facteurs.