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Des migrants établis sur des îles lointaines au large du Bangladesh

Ce type de migration est aussi ancien que l’histoire des peuplements de cette région mais lorsque de nouvelles îles commencent à être surpeuplées ou à s’éroder, leurs habitants doivent partir vers des îles encore plus lointaines. Comme ils manquent de ressources pour migrer vers de meilleurs lieux de vie, ils partent s’établir dans des endroits moins accueillants ou plus fragiles, où ils deviennent encore plus vulnérables qu’avant sur le plan économique, social et environnemental. Les cyclones, les tempêtes, les ondes de marée et la salinité croissante viennent exacerber ces difficultés.

Char Nizam Kalkini est une île éloignée en pleine mer, d’une superficie de 3,57 km2, découverte au milieu des années 1980, époque à laquelle elle a commencé à être habitée. Cette île n’est même pas représentée sur les cartes administratives. À l’heure actuelle, environ 250 familles vivent sur Char Nizam Kalkini, qui sont rejointes chaque année par 10 à 15 nouvelles familles. Cette île subit régulièrement des inondations et est extrêmement vulnérable aux cyclones et aux ondes de tempêtes connexes ; elle n’est équipée que d’un seul abri fragile pour protéger ses habitants. Ces derniers se retrouvent bloqués dans un cycle d’infortune perpétué tant par leur état de pauvreté que par les catastrophes naturelles de la région. Les personnes établies sur Char Nizam Kalkini sont des familles déracinées qui ont perdu leur logement et leurs terres en raison de l’érosion des berges et d’autres calamités naturelles. Les familles de cette île sont si pauvres qu’elles ne disposent pas de suffisamment de biens pour aller vivre dans des villes où elles pourraient accéder à de meilleurs moyens de subsistance.

 

Md Rezwan Siddiqui rezsid@ymail.com est diplômé en Géographie et Environnement de l’Université de Dhaka au Bangladesh.

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