Demander l’asile n’est pas illégal. Pourtant, les demandeurs d’asile et les réfugiés, qu’ils soient hommes, femmes ou enfants, sont de plus en plus fréquemment détenus et internés à travers le monde, tout comme de nombreux autres migrants. Parfois détenus indéfiniment et souvent dans des conditions effroyables, ils peuvent souffrir non seulement de la privation de leur liberté mais aussi d’autres infractions à leurs droits humains. Les familles sont séparées. Les besoins médicaux et psychologiques sont ignorés. Le contact avec le monde extérieur est rompu. Les règles rigides, la surveillance et les restrictions dégradent, humilient et meurtrissent. Et le manque d’information et d’espoir entraînent la détresse.
La détention peut apparaître comme une solution pratique pour les États qui recherchent une solution politique à la gestion de la migration mais c’est aussi une option coûteuse, qui se caractérise par des impacts durables sur les personnes et sur leur capacité à s’intégrer à la communauté en tant que membres indépendants, autonomes et épanouis après leur sortie. Dans leur quête pour une approche plus humaine – et moins coûteuse –, les agences et les autorités nationales ont mis à l’essai plusieurs solutions alternatives à la détention, dont certaines semblent prometteuses au vu du faible taux de fuite, du plus grand degré de normalité pour les personnes impliquées et de la probabilité plus élevée d’une éventuelle intégration. Toutefois, il faudra que les attitudes changent et que plusieurs projets pilotes réussissent pour que les solutions alternatives à la détention deviennent la norme.
Pour nombre de personnes concernées, la détention n’est que le précurseur de leur expulsion. Là encore, on observe un profond manque de préoccupation pour les droits et la protection des personnes, ainsi que pour leur réintégration sûre, sans heurt et durable.
Nous souhaitons remercier Jerome Phelps, Robyn Sampson et Liza Schuster pour leur aide en tant que conseillers spéciaux sur notre thème central. Nous sommes extrêmement reconnaissants à l’Oak Foundation et l’UNHCR d’avoir financé ce numéro.
Ce numéro contient également un mini-dossier sur la crise en Syrie, ainsi que plusieurs articles généraux sur d’autres aspects de la migration forcée.
Le numéro complet est disponible en ligne sur www.fmreview.org/fr/detention aux formats HTML et PDF. Il sera disponible en ligne et en version imprimée en anglais, arabe, espagnol et français. La liste détaillée du contenu de ce numéro est consultable sur www.fmreview.org/fr/detention/RMF44liste.pdf
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Sincères salutations,
Marion Couldrey et Maurice Herson
Rédacteurs en chef de la Revue des Migrations Forcées