Certains éléments essentiels des programmes de réinstallation bénéficient à la fois aux réfugiés et aux États qui acceptent de les accueillir. L’Organisation internationale pour les migrations estime que cela est vrai quels que soient le type de programme de réinstallation, le pays de destination ou le profil des réfugiés bénéficiant d’une assistance.
À l’occasion du 60e anniversaire du soulèvement hongrois, il est intéressant de faire un retour sur les efforts réalisés pour réinstaller les réfugiés et se rendre compte que les débats sur « comment aider » n’ont pas vieilli.
Il existe une volonté politique concrète d’utiliser la réinstallation pour s’engager plus amplement sur les questions relatives aux réfugiés. Son internationalisation en est un aspect déterminant.
Il existe un déséquilibre en termes de pouvoir – et en conséquence un manque d’autonomie pour les réfugiés – inhérent à la structure même du régime de réinstallation en vigueur. Le processus vertical, du sommet vers la base, de sélection entraîne également des dilemmes éthiques, comme le démontrent certaines accélérations des opérations de réinstallation.
Plus de 100 000 réfugiés bhoutanais ont trouvé un nouveau domicile dans des pays tiers. La contrepartie de ce programme de réinstallation réussi est toutefois un échec, celui de ne pas avoir pu éviter l’impact que cette réinstallation a eu sur le reste de la population restée dans les camps.
Au Royaume-Uni les réfugiés qui sont passés par l’intermédiaire d’un programme de réinstallation sont de plus en plus nombreux. De nouvelles études réalisées dans quatre villes du RU mettent en lumière les opportunités qui peuvent surgir si l’on incorpore l’expertise des réfugiés à la conception du programme.
Alors que de nos jours, la réinstallation est considérée comme une solution à laquelle recourir uniquement dans des circonstances exceptionnelles, elle a toujours été et elle demeure encore aujourd’hui la solution durable la plus importante pour les réfugiés en Asie du Sud-Est.
Ces dernières années, l’évolution des politiques européennes a montré comment il est possible de s’appuyer sur celles-ci pour restreindre la libre circulation des personnes ou encore de s’en servir comme mécanisme permettant de choisir quel type de réfugié un pays particulier reçoit, l’intérêt des États ayant préséance sur les besoins humanitaires.
Les étapes précédant leur arrivée peuvent façonner l’expérience de la réinstallation telle que vécue par les réfugiés.
À chaque étape du processus de réinstallation, la présence d’un conseiller juridique – avocat conseil – peut aider les réfugiés à présenter efficacement les dossiers qu’ils ont réunis et leur éviter des rejets inutiles. Ce qui constitue également un avantage pour les preneurs de décisions.
Des réfugiés de plus en plus nombreux sont réinstallés au sein de communautés dans lesquelles ils n’ont aucune intention de vivre et s’en aller ailleurs par la suite.
Les programmes de réinstallation à l’intention des réfugiés syriens, restreignent drastiquement l’accès à la réinstallation pour les hommes syriens célibataires, et ce malgré les conditions de vulnérabilité, d’insécurité et de danger dans lesquelles ils vivent.
Les ONG ont une longue histoire de participation à l’identification et l’orientation des cas de réinstallation. Elles ont aidé à accroître le nombre de places, à améliorer les processus et à rendre la réinstallation plus équitable et redevable pour les réfugiés.
Alors que les besoins de réinstallation augmentent et que de plus en plus de réfugiés vivent hors des camps, les ONG se trouvent dans une position unique pour identifier les réfugiés vulnérables et assurer un rôle plus important dans leur réinstallation.
Il est important de veiller à ce que les initiatives nouvelles ou déjà en vigueur de réinstallation des enfants réfugiés à risques, et notamment celle prévues à l’intention des enfants non accompagnés, soient mieux adaptées à remplir leurs besoins uniques de protection dans le contexte mondialisé d’aujourd’hui.
En Australie la relation entre le gouvernement et les prestataires de services de réinstallation pour les réfugiés sous contrat du gouvernement doit se fonder sur davantage d’autonomie et de confiance.
Depuis 2013, la campagne Doing Our Bit exhorte la Nouvelle-Zélande à doubler son quota de réfugiés de 750 à 1500 places.
Le gouvernement irlandais déploie des efforts considérables pour réinstaller les réfugiés syriens arrivant dans le cadre du processus de réinstallation du HCR mais il offre peu d’appui aux réfugiés (dont certains viennent également de Syrie) qui sollicitent l’asile de manière individuelle en vertu du système de protection internationale.
Les politiques de réinstallation aux États-Unis ont une vision de l’intégration qui est totalement déconnectée de celle des réfugiés eux-mêmes.
Les groupes communautaires de réfugiés doivent souvent remplir des lacunes de service après la réinstallation, mais ils sont rarement reconnus et sont mal intégrés aux processus officiels de réinstallation.
La question du « soutien matériel » apporté à une organisation considérée comme impliquée dans une activité terroriste suscite de nombreuses controverses aux États-Unis dans les milieux juridiques spécialisés dans l’immigration, le plus souvent en ce qui concerne la question de ce soutien lorsqu’apporté sous la contrainte.
Depuis plus de dix ans, les pays du Cône Sud de l’Amérique latine suivent un Programme régional de réinstallation solidaire. Les États de la région évaluent également de nouvelles approches pour faciliter la mobilité des réfugiés dans le cadre des accords actuels sur la migration.
Depuis maintenant près de quarante ans, outre les programmes de réinstallation du gouvernement fédéral, des groupes de citoyens privés canadiens ont parrainé la réinstallation de réfugiés en vue de leur réinstallation.
Au Canada, les différentes étapes du parrainage privé de réfugiés ne sont pas expliquées avec suffisamment de clarté à ceux qui cherchent à être des parrains. Et même si le processus est gratifiant, il peut également être difficile et parfois frustrant.
Même si le Programme canadien de parrainage privé des réfugiés est couvert d’éloges parce qu’il permet une intégration plus rapide des réfugiés au marché de l’emploi que le programme de prise en charge du gouvernement, il convient peut-être de tempérer les motifs de célébration.
Les possibilités d’admission des réfugiés en Australie dépendent de plus en plus de la perception de leur impuissance, de leur souffrance et de leur « mérite ». Entre autres conséquences, les hommes se retrouvent particulièrement marginalisés suite à la réinstallation.
Les constatations d’une étude longitudinale sur les expériences de réinstallation à long terme de jeunes réfugiés vivant à Melbourne montrent que le vécu des réfugiés –avant comme après leur réinstallation – continuent d’influencer leurs opportunités et leurs résultats pendant encore de nombreuses années après leur arrivée.
Le rejet de la réinstallation par les Palestiniens est motivé par des considérations politiques. La présente étude de cas montre l’importance d’engager directement un dialogue avec les réfugiés lorsqu’il est question d’élaborer des solutions durables.
L’adoption de la Loi sur la réinstallation des polonais et la création des différentes agences qui s’y rattachent sont sans aucun doute des réponses sans précédent face au défi d’une migration de masse vers le Royaume-Uni (RU).
Il est impératif que les réfugiés reçoivent des orientations culturelles adaptées à la réalité de l’endroit où ils sont réinstallés.
Le but et les objectifs de la réinstallation sont imprécis et ses résultats sont mal mesurés. Pour que la réinstallation soit efficace, elle doit s’appuyer sur des données beaucoup plus fiables et la coordination au niveau international doit être améliorée.
Au Bangladesh, cinq zones critiques exigent une action de toute urgence sous la menace de déplacements internes causés par un changement climatique déjà sévère et encore en augmentation.
Les biens et les services achetés par des demandeurs d’asile ayant bénéficié d’un transfert en espèces sans condition montrent que leur comportement de consommateur dépasse le simple assouvissement des besoins immédiats, et vise à répondre aux désirs plus généraux de communauté et d’appartenance.
Les capacités des institutions de défense des droits de l’enfant et des services de protection de l’enfance de nombreux pays européens ont besoin d’être considérablement renforcées si les gouvernements entendent respecter leurs engagements à l’égard des enfants migrants ou réfugiés.
Alors que l’UNHCR et d’autres organismes recommandent une législation détaillée sur la détermination du statut d’apatride, la pratique de la Suisse à cet égard a évolué en l’absence de législation de ce type. Pourtant, la pratique suisse s’est révélée plutôt progressive, du moins dans certains domaines de la reconnaissance de l’apatridie, et se traduit par un meilleur traitement des apatrides que des réfugiés.
Qu’arrive-t-il aux personnes qui sont expulsées suite au rejet de leur demande d’asile ? Bon nombre de ces personnes s’exposent à des risques de préjudices lorsqu’elles retournent dans leur pays d’origine mais les résultats des expulsions font l’objet d’un suivi limité.
De nouvelles recherches ont documenté les résultats du rapatriement forcé de jeunes demandeurs d’asile du Royaume-Uni vers l’Afghanistan. Leurs conclusions soulignent à la fois les difficultés rencontrées par les rapatriés et la nécessité d’assurer un suivi continu.
La manière dont les choses se déroulent pendant et après l’expulsion de demandeurs d’asile ougandais déboutés par le Royaume-Uni ne fait l’objet d’aucun suivi par les deux pays concernés, en dépit des preuves d’actes de violence et d’infractions graves aux droits humains.
Ceux qui retournent en Turquie en vertu de l’accord UE-Turquie sont détenus et ils sont nombreux à risquer l’expulsion sans accès à une assistance juridique ou à la protection internationale.